ECOLE ET EDUCATION
13/10/10
Nanterre : Manifestation le 14 octobre -

Pour défendre et démocratiser le service public d'Education nationale.

 

Le Ministre de l’Education nationale et porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, et Patrick Devedjian, président UMP du Conseil général, viennent à Nanterre inaugurer les nouveaux locaux du collège Jean Perrin.

Ils veulent imposer, contre l’avis du Conseil d’administration de l’établissement,  l’implantation d’une classe (ERS) regroupant des élèves en grande difficulté, exclus d’autres établissements. En même temps, l’ouverture d’une nouvelle classe de troisième, demandée par les enseignants et les parents, afin de permettre l’accueil de tous les élèves du secteur, est refusée.

La politique du gouvernement et de la majorité UMP du Conseil général

sont dévastatrices pour l'école publique

Suppression de classes de maternelles et recul de la scolarisation des tout petits, démantèlement des Réseaux d’aide et de soutien pour les élèves en difficulté (RASED), destruction des IUFM et enseignants débutants sans formation professionnelle, manque de professeurs remplaçants, classes surchargées et lycéens sans affectation à la rentrée…

Tout le service public d’éducation nationale, ses personnels, ses élèves et leurs familles, sont touchés et inquiets.

Quelques filières ouvertes pour quelques élèves « méritants » visent à masquer l’injustice faite au plus grand nombre et la relégation des jeunes en difficulté. Des Inspecteurs de l’Education nationale dénoncent l’impasse et le danger des projets gouvernementaux. Mais sourd aux souffrances et aux critiques, le pouvoir sarkozyen continue son offensive contre l’école de la République.

Après l’Université et le lycée, c’est le collège qui est visé : retour à une sorte de cours complémentaire qui n’assurerait qu’un tronc commun de connaissances limitées, avec des professeurs polyvalents, accès au lycée réservé à une moitié seulement des jeunes. Les zones d’éducation prioritaires (ZEP), déjà touchées par des restrictions de moyens, seraient remplacées par des établissements autonomes et concurrentiels dans lesquels le chef d’établissement aurait plein  pouvoir (projet CLAIR expérimenté au collège République à Nanterre), ce qui aggraverait  les conséquences de la suppression de la carte scolaire et précariserait les personnels, recrutés localement.

Les Hauts-de-Seine, département pilote

pour la politique du pire du gouvernement

Dans les Hauts-de-Seine, l’UMP et ses alliés pilotent  ou accompagnent  les réformes réactionnaires qui affaiblissent les missions de l’école publique et favorisent la main mise du privé. Des municipalités, comme celle de Levallois, ouvrent des jardins d’enfants payant à la place de classes d’école maternelle. Le financement par le Conseil général du Pôle Universitaire privé Léonard de Vinci, à la Défense, reste le symbole scandaleux de cette orientation politique, alors que les besoins des collèges sont loin d’être satisfaits, et que des associations d’aide sociale et à la scolarité subissent des baisses de leurs subventions.

 

manifestation, jeudi 14 octobre, à 17h30, qui partira du  RER Nanterre ville et se dirigera vers le collège Jean Perrin, à l’appel de syndicats des personnels et d’associations de parents d’élèves