ACTIONS/RÉACTIONS
01/10/19
Lycées Franciliens : mauvais coups de Pécresse et de Blanquer

Chaque mois de septembre, le Conseil régional vote une dotation financière pour le fonctionnement quotidien des lycées, la dotation globale de fonctionnement des lycées (DGFL). Depuis l'arrivée de la droite à la tête de l’Ile-de-France, elle a baissé de 23 euros par lycéen malgré une hausse constante de l’inflation et des effectifs (+6%).
Or, comme nous l'avons rappelé le 20 septembre dernier lors de la séance plénière, les remontées de terrain venant de très nombreux établissements franciliens dessinent une réalité difficile. Cette réalité fait état de nombreux lycéens sans affectation faute de place, de considérables dysfonctionnements liés au bâti, de retards chaque année plus importants en termes d’équipements sportifs, d’une dotation de solidarité coupée des réalités sociales des lycées, de cantines en surchauffe et déconnectées des enjeux environnementaux…
Pourtant l’ensemble de ces problèmes pourrait être réglé par une DGFL à la hauteur des besoins.
Cette baisse ponctue une rentrée compliquée avec la contre-réforme des lycées mise en place à marche forcée par le Ministre Blanquer, une réforme qui impose le remaniement complet du lycée, une réforme, que Valérie Pécresse soutient pleinement tant elle met en œuvre un lycée ayant comme maître mot la sélection.
Cette sélection, l’exécutif régional l’avait anticipée en privilégiant des territoires essentiellement situés dans l’Ouest francilien pour des travaux de rénovation ou de nouvelles constructions et une aide inégalée aux lycées privés, ce qui accroit considérablement les inégalités sociales et scolaires.
A cela s’ajoute, cette année, une pénurie sans précédent d’enseignants qui fait suite à la suppression l’année dernière, par le gouvernement Macron, de près de 2600 postes dans l’enseignement secondaire.
Les conditions de travail et d’apprentissage se détériorent à tous les niveaux. C’est la scolarité de nos enfants qui est ici malmenée.
Et rien dans les annonces régionales de la rentrée ne changera la donne. La distribution en fanfare et en mains propres par la Présidente de Région des tablettes numériques et ordinateurs dans certains lycées ne saurait faire oublier ces problèmes. Que la droite régionale dit agir pour le pouvoir d'achat des familles ne dupe personne car la gratuité des manuels scolaires existait déjà auparavant. A force de se prendre pour le père Noël, Valérie Pécresse oublie l'essentiel : attribuer aux lycées les moyens de fonctionner au quotidien correctement ! Et ce n'est pas  la généralisation à moindre coût et sans critères du budget d’autonomie pour l’ensemble des lycées qui rétablira de l'égalité de traitement entre les lycées en Ile-de-France comme l'a jusment souligné Lamine CAMARA.

En définitive, l’ensemble des mesures prises par la droite régionale contribue à dessiner une Île de France plus que jamais fracturée et inégale avec des territoires sacrifiés. 
Avec Pécresse et Macron, nous le disons souvent, c’est la double peine pour les Franciliennes et les Franciliens. L’exemple du traiement des lycées est éloquent à plus d’un titre.

Céline MALAISÉ,

Présidente du groupe Front de gauche